Pénurie de couvreurs : lucien, un vendeur de matériaux de toiture, souligne un déséquilibre salarial face au chômage

La pénurie de couvreurs dans le secteur de la construction suscite de nombreuses préoccupations en Belgique. Entre le manque de main-d’œuvre qualifiée et des salaires jugés insuffisants, la situation semble de plus en plus critique. Les acteurs du secteur, comme Lucien, vendeur de matériaux de toiture, mettent en lumière un déséquilibre préoccupant : les couvertures de salaires ne reflètent pas la réalité du marché, ni les exigences des employeurs. Cette situation soulève des questions importantes sur l’avenir de la profession et les erreurs de perception qui l’entourent.

Pénurie de couvreurs : une réalité accrue sur le terrain #

Actuellement, le secteur de la construction en Belgique fait face à un déficit alarmant de personnel. Les entreprises de toiture peinent à recruter, et ce manque de main-d’œuvre qualifiée n’est pas seulement un phénomène temporaire. Selon Lucien, la majorité des petites sociétés rencontrent d’importantes difficultés pour trouver des couvreurs compétents. Embuild, la fédération du secteur, rapporte qu’il y aurait autour de 14.000 postes vacants en 2025, un chiffre qui pose un défi de taille pour l’avenir du bâtiment.

Pour mieux comprendre cette situation, il faut examiner les raisons sous-jacentes de cette pénurie. D’une part, la perception du métier de couvreur est souvent dévaluée. Beaucoup associent cette profession à un travail difficile, physique, alors qu’elle requiert également des compétences techniques avancées. De nouvelles technologies et outils modernes ont cependant transformé le métier, rendant le travail non seulement plus efficace, mais aussi plus sûr.

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Lucien insiste sur le fait que les étudiants s’orientent de moins en moins vers des formations dans ce domaine. Une analyse menée par la Confédération des Syndicats chrétiens a révélé qu’environ 13 % des ouvriers de la construction abandonnent leur profession chaque année, que ce soit pour prendre leur retraite ou changer de voie. Ce départ massif, allié à la baisse des recrutements, met en péril un secteur qui pourrait être dynamique et en pleine expansion.

Les répercussions de la pénurie de couvreurs sur les chantiers

La pénurie de couvreurs impacte directement les entreprises du bâtiment. Certaines sont contraintes de refuser des chantiers faute de personnel, ce qui engendre non seulement une perte de chiffre d’affaires mais aussi une frustration croissante parmi les clients pressés de voir leurs projets se réaliser. Lucien explique que d’actuels clients se tournent vers des fournisseurs pour obtenir des matériaux sans savoir s’ils disposeront de la main-d’œuvre nécessaire pour les mettre en œuvre.

  • Refus d’opérations : Des chantiers sont annulés ou reportés.
  • Augmentation des coûts : La demande excédante conduit à une hausse des prix pour les matériaux.
  • Chute de la qualité : Pressés par le temps, certains entrepreneurs peuvent compresser leurs méthodes de travail.

Il est crucial de soutenir les entreprises de toiture pour éviter que cette situation perdure. Divers programmes de formation existent, mais ils doivent être renforcés et encouragés pour attirer davantage de jeunes dans la profession. Les initiatives comme les Super Jobdays, qui favorisent les rencontres entre employeurs et candidats, sont un bon point de départ, mais elles ne suffisent pas.

Causes de la pénurie Répercussions Solutions proposées
Manque d’attractivité du métier Refus de chantiers Encourager les formations spécialisées
Absence de jeunes dans les formations Augmentation du temps d’attente pour les clients Événements comme les Super Jobdays
Départ à la retraite des travailleurs expérimentés Diminution des standards de qualité Création de passerelles vers des formations

Salaires des couvreurs : une réalité contestable #

La question des salaires apparaît comme un facteur déterminant dans la volonté des jeunes de se lancer dans la profession. Lucien soulève un point qui mérite d’être examiné plus en profondeur : “Les gens ne gagnent pas assez par rapport au chômage”. Ces mots résonnent comme une sonnette d’alarme pour le secteur. Malgré des efforts notables pour moderniser le métier, les salaires restent souvent trop bas, et cela freine l’entrée de nouveaux professionnels.

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En effet, si l’on compare les salaires des couvreurs à ceux d’autres secteurs, il devient évident qu’il y a un déséquilibre. Les primes qui pourraient être accordées aux artisans du toit ne sont pas à la hauteur des attentes, ce qui conduit à un désintérêt pour la profession. Voici quelques comparaisons qui révèlent cette disparité :

  • Salaires des couvreurs par rapport aux ouvriers du bâtiment : souvent inférieurs de 20 %.
  • Comparaison avec les métiers techniques : les salaires des couvreurs se trouvent dévalorisés.
  • Perception du chômage qui devient une option plus confortable pour certains, en raison de l’écart salarial.

La proposition de Lawrence Steen, directeur adjoint d’Embuild, de revoir les allocations de chômage semble être une des solutions envisagées. Limiter ces allocations dans le temps pourrait inciter les gens à revenir sur le marché du travail, notamment dans des métiers en pénurie comme celui de couvreur. Cela nécessite cependant un accompagnement adéquat des autorités pour faciliter cette transition.

Comparaison des salaires (2025) Couvreur Autres métiers (ouvrier général) Technicien
Salaire moyen par mois 2500 € 3000 € 3500 €
Heures de travail par semaine 40 heures 40 heures 40 heures
Primes et avantages Non ou très limitées Souvent inclus Éléments attractifs

Redéfinir l’image du couvreur : un défi à relever #

Pour attirer de nouveaux talents, il est essentiel de redéfinir l’image du couvreur. Ce métier, souvent perçu comme lourd et peu gratifiant, cache pourtant une multitude de facettes enrichissantes. Lucien insiste sur la créativité inhérente à ce travail. Réaliser une toiture esthétique et fonctionnelle peut être une source de satisfaction personnelle et professionnelle forte. De plus, les nouvelles technologies permettent de travailler dans un cadre plus sécuritaire et confortable.

Pour ce faire, il faudrait mettre en avant les aspects moins connus et valorisants du métier, tels que :

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  • La satisfaction d’un travail bien fait.
  • Les opportunités de progression de carrière.
  • L’impact visible du travail sur l’environnement (Toiture Durable, par exemple).

Des campagnes de sensibilisation ciblées pourraient également aider à mieux faire connaître le métier et ses atouts. Encourager les jeunes à envisager une carrière dans le domaine de la toiture pourrait redynamiser un secteur en quête de renouveau.

Les initiatives à prendre en compte pour l’avenir #

Bien qu’il y ait une multitude de défis à relever, le secteur du bâtiment peut également se concentrer sur des initiatives concrètes pour pallier à la pénurie actuelle. Des événements comme les Super Jobdays, qui réunissent employeurs et futurs salariés, ouvrent des portes et laissent entrevoir des solutions. Par ailleurs, l’engagement des fédérations du secteur dans la promotion d’initiatives en faveur de la profession de couvreur fait écho à une volonté de changement.

Voici quelques idées qui pourraient être mises en place :

  • Création de programmes de formation en alternance pour attirer de jeunes talents.
  • Incitations financières pour les entreprises qui recrutent des couvreurs.
  • Campagnes de valorisation du métier de couvreur via des témoignages d’artisans.

Le soutien des organisations du bâtiment, des collectivités et des entreprises est primordial pour répondre à cette pénurie de manière efficace. Lucien Toitures, par exemple, représente une aventure collective avec des visées d’avenir, mettant à profit leur expertise pour inspirer les nouvelles générations à devenir des bâtisseurs de toits.

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Initiatives à envisager Impact attendu Exemples concrets
Programmes de formation en alternance Augmentation du nombre de candidats Collaboration avec des écoles professionnelles
Incitations à l’embauche Attrait pour le secteur Subventions pour le recrutement de couvreurs
Valorisation du métier Amélioration de l’image du couvreur Témoignages d’artisans, événements promotionnels

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